Réponse à la lettre d’excuses Santéclair



Il y a des occasions où il vaudrait mieux se taire.

Rester caché, avoir honte.

La honte, on ne connait pas chez Santéclair, comme dans aucun réseau de soins. On teste les limites. Et, quand on les a atteintes, on cherche un autre angle de destruction.

Après avoir traité les opticiens de « marchands de tapis », prétendument par erreur, Santéclair et son officine la MNPAF passent par les voies de la presse professionnelle stipendiée (à quoi bon, aujourd’hui, avoir plusieurs magazines et sites internet) afin de faire amende honorable.

Car, sur le site grand public du réseau, il faut en faire, de sacrés efforts, afin de débusquer cette missive. Se rendre d’abord sur le site santéclair.fr, puis aller en bas, tout en bas (avis à ceux qui ont un écran vertical, vous êtes avantagés) puis cliquer sur « espace presse ». Et vous y voilà.

Et à la fin, on constate que la lettre n’est pas signée.

Extraordinaires excuses. Un passage de pommade en règle. Ces gens prétendent aimer notre profession, nous apprécier. Leur acte de contrition suscite en moi de nombreuses questions.

D’abord, est-ce cet excès d’amour qui fait que, lorsqu’un porteur appelle, de chez l’opticien qu’il a choisi, sa mutuelle affiliée à votre réseau, on lui intime l’ordre d’en sortir et de rappeler en dehors afin de suivre le bon parcours?

Est-ce afin de souligner notre modération et notre honnêteté que vous prétendez à longueur de temps que les sociétaires obtiendront tout à -40% chez vos vassaux? Sans explication, sans précision, ce chiffre balancé à l’emporte pièce fait un certain effet.

Est-ce parce que vous nous appréciez trop que les correspondants d’OCAM telles que, pour ne citer que les pires, la MNPAF, la MGS, la SMI, passent leur temps à nous cracher dessus, à mal nous répondre, à se tendre dès que nous annonçons notre profession, changeant leur ton, perdant toute courtoisie? D’où vient cette formation débilitante, leur enlevant tout libre arbitre? Et cela est vis-à-vis de nous directement ! Nous avons eu des échos de ce qui est asséné aux adhérents, et c’est de l’insulte déguisée. Ces petites mains qui pensent jouer aux justiciers, mais qui ne sont que votre servile instrument. Si elles connaissaient les fiches de paie de vos dirigeants ainsi que leurs avantages, peut-être commenceraient-elles à réfléchir à la question. On pourrait en faire, tous les mois, des milliers de paires de lunettes.

Tout cet accès aux soins…

Est-ce votre souci d’équité qui vous fait appuyer de plus en plus fort sur le bouton du remboursement différencié?

Comment qualifier les négociations avancées avec Messieurs Papaz, Guenin, Padieu, Plat, Levy, Abittan, Champion, Afflelou? Les grandes familles de l’optique qui ne sont jamais assez repues et ont trouvé en vous leurs partenaires en insatiabilité, quitte à mettre à terre des milliers de patrons, y compris à l’intérieur de leurs propres rangs?

Ce soudain retour de flamme serait-il animé par la peur de vous garder les centaines de milliers de montures que vous compter refourguer aux « partenaires » lors du futur appel d’offres?

Un humoriste réputé pour ses sales outrances avait intitulé l’un de ses spectacles « mes excuses ». Dans lequel il ne faisait que confirmer ses positions. Vos excuses ne viennent pas toucher le grand public: elles sont trop bien camouflées pour cela. Vous continuez à les abreuver de votre propagande par tous les canaux et avec toutes les méthodes. Elles sont donc insincères, nulles et non avenues, et j’espère que les syndicats sauront en tirer les bonnes leçons, auront ce courage. Mais j’en doute.

Quant à la MNPAF, fidèle à sa ligne de conduite lâche, elle se cache derrière vous, laisse ses maîtres jouer le rôle du méchant par lequel la publication totalement involontaire est apparue malencontreusement sur leur site. Je n’aimerais pas être dans la tête de ces gens manipulés, à la pensée contrôlée, se faisant les censeurs d’une profession à laquelle ils ne comprennent rien.

Je me demande une dernière chose: écrire des excuses en forme de larmes de crocodile, tout en rigolant de la naïveté de cette profession, est-ce un exercice confortable? Ou douloureux?

Nous sommes là, mes amis et moi, afin de réveiller cette profession qui, tétanisée, aime à se faire insulter, de peur de perdre vos faveurs. C’est pourtant de leur salut dont il s’agit.

Le réveil ne peut plus attendre. Avec ces excuses, nous en avons encore une preuve.

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